Workshop vidéo : Aurore


Equipe : Solène Robichon (Designer) – Charlotte Mandinaud (Designer) – Julie Marting (Designer)
Formation : BDDI 2019
Durée du projet : 7 jours
Dossier de conception : Aurore
Demande : Réaliser une vidéo sur le thème « Noir et blanc » d’environ 1min.
Le projet : Humaniser une femme dont le métier consiste à se prostituer, en montrant qu’il s’agit d’une personne entière qui mérite une considération et non d’un objet de désir et de plaisir. Rompre avec les clichés liés à la prostitution, métier intemporel souvent exercé par nécessité, et suggérer l’activité de la protagoniste en ne le révélant qu’à la fin, de sorte à provoquer de l’empathie chez le spectateur.
Direction artistique : Utiliser la dualité dans la composition avec un split screen pour représenter l’aspect humain de la protagoniste, caché aux yeux du monde, ainsi qu’en parallèle son activité urbaine quotidienne. 
L’écran de gauche montre l’intimité de la jeune femme durant sa préparation. C’est la période antérieure à l’exercice de son activité. On  y observe féminité, vulnérabilité et sensibilité à travers des plans macroscopiques aux tons froids sur fond blanc, allégorie du jour et de la pureté. 
A droite se trouve la partie ultérieure à cette préparation, lorsque le métier de prostituée prend le pas sur celui d’être femme. Les couleurs sont plus chaudes et l’atmosphère est réchauffée davantage par les superpositions de néons. Ceux-ci permettent de dissocier l’image du propos en créant un fort paradoxe. Leur aspect festif symbolise les nuits parisiennes, la fête et la débauche, et vient se superposer à l’image d’une femme perdue dans la noirceur de la nuit.
Une action simultanée puis un écran noir viennent finalement unir ces deux parties pour révéler l’identité de la protagoniste : Aurore.
Sa signature manuscrite, effectuée avec un objet personnel (rouge à lèvres), rappelle à nouveau son humanité, sa sensibilité et sa féminité.
Univers sonore : La bande son est composée des paroles d’une chanson intemporelle aux origines très parisiennes : Milord, d’Edith Piaf (1959). La première partie du texte est parlée afin d’interpeller le spectateur à qui la voix s’adresse directement, et de créer une proximité avec le personnage tout en restant subtile. Elle permet de renforcer la sensibilité de la vidéo sous la forme d’un réel témoignage. C’est à la moitié de la vidéo que le spectateur  peut reconnaitre l’air de la chanson d’Edith Piaf, des paroles bouleversantes sur un air chantant.


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